Escape from Tomorrow, un film indépendant de 2013, est une œuvre totalement à part, connue pour avoir été tournée clandestinement dans les parcs Disney sans autorisation. Le film suit un père de famille américain en vacances avec sa femme et ses enfants à Disney World. Après avoir appris qu'il a perdu son travail, sa perception de ce lieu "magique" bascule dans le cauchemar. Ce n'est pas une évasion physique d'une prison, mais plutôt une évasion mentale et psychologique d'une réalité perçue comme de plus en plus grotesque et oppressive. Le film est visuellement perturbant, parfois dérangeant, et utilise l'imagerie iconique de Disney pour explorer des thèmes sombres comme la désillusion, l'aliénation et le rêve américain qui tourne mal. C'est une expérience cinématographique unique et audacieuse, loin des blockbusters, qui offre une vision surréaliste et critique du parc d'attractions le plus célèbre du monde.

Escape Game, sorti en 2019, s'inscrit dans un registre d'évasion plus contemporain et psychologique. Le film suit six inconnus qui reçoivent une invitation pour participer à un escape game immersif avec une récompense à la clé. Mais ils découvrent rapidement que les énigmes et les pièges sont bien réels et mortels. Ce thriller horrifique joue sur la popularité des jeux d'évasion grandeur nature pour créer une situation de survie angoissante. Chaque salle est un puzzle mortel qui teste l'intelligence et les nerfs des participants. Le film est efficace dans sa construction du suspense et dans l'enchaînement des épreuves. Il a d'ailleurs connu un succès suffisant pour donner lieu à une suite. C'est un divertissement tendu qui vous fera peut-être réfléchir à deux fois avant de réserver votre prochain escape game !

Les Évadés de la planète des singes (Escape from the Planet of the Apes), troisième volet de la saga culte, change radicalement de perspective. Après les événements tragiques du film précédent, trois chimpanzés intelligents – Cornelius, Zira, et le Dr Milo – parviennent à échapper à la destruction de leur monde en utilisant le vaisseau spatial de Taylor. Ils voyagent dans le temps et atterrissent sur la Terre... en 1973 ! Le choc des cultures est immense et fascinant. Le film explore les thèmes de l'intolérance, de la peur de l'inconnu et de la nature cyclique de l'histoire. Roddy McDowall et Kim Hunter reprennent leurs rôles de Cornelius et Zira avec brio, apportant une humanité surprenante à ces personnages simiesques. C'est un chapitre crucial et audacieux de la saga qui inverse la prémisse originale et pose les bases des films suivants, tout en offrant une histoire d'évasion temporelle pleine de suspense et de réflexion.

The Escape Plan (Le Plan d'Évasion), sorti en 2013, offre un face-à-face explosif entre deux légendes du cinéma d'action : Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger. Stallone y incarne un expert en sécurité qui teste l'inviolabilité des prisons en s'y faisant enfermer volontairement, avant de s'en évader. Mais lorsqu'il est piégé dans une prison ultra-secrète et high-tech dont personne n'est jamais sorti, il doit faire équipe avec un autre détenu (Schwarzenegger) pour trouver la faille. Le film joue sur la présence de ses deux stars, les opposant avant de les unir dans un but commun. C'est un divertissement solide, plein de gadgets high-tech et de confrontations musclées. Voir Stallone et Schwarzenegger partager l'écran pour la première fois dans les rôles principaux d'un même film était un événement très attendu par les fans, et le film ne déçoit pas sur ce point, offrant un plaisir coupable pour les amateurs du genre.

Quinze ans après avoir échappé à New York, Snake Plissken est de retour dans Los Angeles 2013 (Escape from L.A.), la suite réalisée à nouveau par John Carpenter en 1996. Cette fois, c'est Los Angeles qui a été transformée en île-prison après un tremblement de terre dévastateur. Snake est contraint d'y retourner pour récupérer un dispositif apocalyptique aux mains de la fille du Président. Le film reprend les ingrédients qui ont fait le succès du premier opus : l'atmosphère cyberpunk, l'humour noir et le charisme imperturbable de Kurt Russell en Snake Plissken. Bien que souvent comparé à son prédécesseur, ce second volet pousse les curseurs plus loin dans l'absurdité et la satire, offrant des moments mémorables et décalés (la scène du basket en est un parfait exemple). C'est une suite plus exubérante et ironique qui mérite d'être (re)découverte pour son côté fun et son commentaire social mordant.

Plongez dans le futur sombre et dystopique de New York 1997 (Escape from New York), le classique culte de John Carpenter sorti en 1981. Dans cette vision cauchemardesque, Manhattan est devenue une immense prison à ciel ouvert pour les criminels. Lorsque l'avion du Président des États-Unis s'écrase à l'intérieur, un mercenaire borgne et cynique nommé Snake Plissken (incarné par l'iconique Kurt Russell) est envoyé pour le récupérer en échange de sa propre liberté. Carpenter crée une atmosphère unique, mélangeant science-fiction post-apocalyptique et western urbain. La musique synthétique, composée par Carpenter lui-même, est immédiatement reconnaissable et renforce le côté gritty et désespéré de ce New York futuriste. C'est un film d'action tendu, rempli de personnages hauts en couleur, qui a défini l'image de l'anti-héros cool et solitaire pour des générations.

Sorti en 1981, À nous la victoire (Escape to Victory) est un film de John Huston qui mélange drame de guerre et football, avec un casting improbable mais génial : Sylvester Stallone, Michael Caine, Max von Sydow, et... Pelé ! Oui, la légende du football brésilien joue un rôle clé. L'histoire se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, dans un camp de prisonniers de guerre. Les nazis organisent un match de propagande contre une équipe de prisonniers alliés. Plutôt que de simplement jouer, les prisonniers, menés par l'officier anglais (Caine) et aidés par un gardien allemand (von Sydow) et un footballeur (Pelé), voient dans ce match une occasion en or pour organiser une évasion massive. Le film est plein d'espoir et de moments sportifs surprisingly bien chorégraphiés (avec l'aide de joueurs professionnels). C'est une curiosité cinématographique qui parvient à être à la fois touchante, excitante et, oui, à proposer un plan d'évasion audacieux en plein Paris occupé !

Clint Eastwood au sommet de son art dans L'Évadé d'Alcatraz, un thriller carcéral réalisé par Don Siegel en 1979. Ce film, basé sur l'histoire vraie de Frank Morris, le seul homme (officiellement) à s'être échappé de la prison réputée inviolable d'Alcatraz, est d'une tension palpable et d'un réalisme saisissant. Siegel, collaborateur fréquent d'Eastwood, signe ici une œuvre minimaliste mais incroyablement efficace. L'atmosphère est lourde, la routine carcérale est décrite avec précision, et l'on ressent l'isolement et la détermination froide de Morris. Le film évite les explosions d'action spectaculaires pour se concentrer sur les détails minutieux de la préparation de l'évasion. Saviez-vous que les cellules et les décors ont été recréés avec une fidélité incroyable, et que certaines scènes ont même été tournées sur place à Alcatraz, peu après sa fermeture ? Cela ajoute une couche d'authenticité glaçante à ce récit fascinant.

Ah, La Grande Évasion ! Un monument du cinéma, un classique indémodable qui incarne l'esprit de résilience et l'audace face à l'adversité. Ce film de 1963, réalisé par John Sturges, n'est pas qu'un simple récit d'évasion ; c'est une fresque humaine, inspirée de faits réels, sur un groupe de prisonniers de guerre alliés déterminés à s'échapper d'un camp nazi. Le casting est tout simplement colossal : Steve McQueen, James Garner, Richard Attenborough, Charles Bronson, Donald Pleasence... chacun apporte une profondeur unique à son personnage. La musique entraînante d'Elmer Bernstein est immédiatement reconnaissable et contribue grandement à l'ambiance épique. On retient notamment la fameuse scène de la moto avec Steve McQueen, devenue culte bien qu'elle soit une invention purement hollywoodienne (McQueen étant un pilote passionné, il a insisté pour la faire lui-même, doublant même un autre acteur !). C'est un film sur l'ingéniosité, la solidarité et la lutte pour la liberté qui captive de bout en bout.