Ghost in the Shell (1995), le chef-d'œuvre d'animation japonais réalisé par Mamoru Oshii, est une pierre angulaire du genre cyberpunk qui a eu une influence considérable sur la science-fiction, y compris Matrix. L'histoire se déroule dans un futur proche où la technologie a permis de fusionner les esprits humains avec des réseaux informatiques et où les frontières entre l'homme et la machine sont floues. Le Major Motoko Kusanagi, une cyborg de la Section 9, une unité anti-cybercriminalité, traque un mystérieux hacker connu sous le nom de Marionnettiste qui pirate les esprits humains. Le film explore des thèmes profonds comme l'identité, la conscience et l'évolution technologique, le tout avec une animation époustouflante et une atmosphère contemplative. C'est moins un film sur le piratage technique que sur les implications existentielles d'un monde où l'information et la conscience peuvent être piratées.

Tron (1982) est un film pionnier qui a osé s'aventurer dans un monde entièrement numérique bien avant que l'informatique ne soit omniprésente. L'histoire suit Kevin Flynn (Jeff Bridges), un programmeur de jeux vidéo qui est numérisé et transporté à l'intérieur d'un ordinateur central. Là, il doit affronter le Maître Contrôle Programme (MCP) dans un monde composé de programmes vivants. Bien que le concept de

Le Cinquième pouvoir (2013), ou The Fifth Estate, tente de retracer l'histoire du site WikiLeaks et de son fondateur controversé, Julian Assange (Benedict Cumberbatch). Le film explore la montée en puissance de cette plateforme qui a permis la publication de documents confidentiels massifs, révélant des secrets d'État et bousculant la géopolitique mondiale. Il aborde les motivations derrière ces fuites, les dilemmes moraux et éthiques liés à la transparence radicale, et les conséquences pour les personnes impliquées. C'est un film qui traite du

The Social Network (2010), réalisé par David Fincher, raconte l'histoire controversée de la création de Facebook par Mark Zuckerberg (Jesse Eisenberg). Bien qu'il ne s'agisse pas d'un film sur le hacking au sens traditionnel du terme, les compétences de Zuckerberg en programmation et certaines actions initiales pour lancer le site (comme le tristement célèbre

Ennemi d'état (1998), réalisé par Tony Scott, est un thriller paranoïaque qui explore les thèmes de la surveillance gouvernementale et de la violation de la vie privée à l'ère numérique. Will Smith incarne Robert Clayton Dean, un avocat qui devient involontairement la cible d'une agence de la NSA lorsqu'il reçoit une preuve incriminante d'un meurtre politique. Traqué sans relâche grâce à une technologie de surveillance de pointe (caméras, micros, satellites, piratage informatique), Dean doit faire équipe avec un ancien expert en communication clandestine (Gene Hackman) pour survivre et exposer la vérité. Le film, bien que parfois exagéré, a su capter les craintes du public face au pouvoir croissant des agences de renseignement et à la manière dont la technologie pouvait être utilisée pour espionner les citoyens. C'est un divertissement haletant et pertinent.

Die Hard 4 : Retour en enfer (2007) propulse le flic increvable John McClane (Bruce Willis) dans le monde des cyberattaques à grande échelle. L'intrigue est déclenchée par un groupe de cyberterroristes mené par Thomas Gabriel (Timothy Olyphant) qui lance une attaque coordonnée visant à paralyser l'infrastructure des États-Unis, dans ce qu'ils appellent un

Millénium : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes (2011), l'adaptation américaine du roman de Stieg Larsson par David Fincher, met en scène l'une des hackeuses les plus iconiques de la fiction moderne : Lisbeth Salander (Rooney Mara, nommée aux Oscars pour ce rôle). Lisbeth n'est pas une hackeuse typique ; c'est une outsider asociale et traumatisée dont les compétences informatiques exceptionnelles sont un outil de survie, de vengeance et de recherche de justice. Sa capacité à infiltrer n'importe quel système informatique joue un rôle crucial dans l'enquête du journaliste Mikael Blomkvist (Daniel Craig) sur la disparition d'une jeune femme. Le portrait de Lisbeth est complexe et fascinant, et ses exploits numériques sont présentés de manière brute et efficace, loin des clichés habituels. C'est un thriller sombre et intense.

Blackhats (2015), réalisé par Michael Mann, plonge dans le monde des cyberattaques à grande échelle. Le film suit un hacker condamné, Nicholas Hathaway (Chris Hemsworth), libéré de prison pour aider les autorités américaines et chinoises à traquer un cybercriminel responsable d'attaques terroristes mondiales. L'intrigue se déroule sur plusieurs continents, explorant les complexités de la cybercriminalité internationale et les défis de la collaboration entre nations. Bien que le film n'ait pas rencontré un succès critique ou commercial majeur, il offre une vision relativement réaliste (pour Hollywood) des outils et des méthodes utilisés dans les cyberattaques, et Michael Mann apporte sa touche visuelle caractéristique aux scènes d'action et d'infiltration. C'est une tentative sérieuse d'aborder le sujet des menaces numériques modernes.

Les Experts (1992), connu sous le titre original Sneakers, est un film d'espionnage technologique qui réunit un casting de rêve (Robert Redford, Sidney Poitier, Dan Aykroyd, River Phoenix, Ben Kingsley) pour former une équipe d'experts en sécurité informatique et physique. Leur travail consiste à tester la sécurité de diverses entreprises en les

Traque sur Internet (1995), avec Sandra Bullock dans le rôle principal, est un thriller qui a su capitaliser sur les angoisses naissantes liées à l'essor d'Internet et à la confidentialité des données. L'histoire suit Angela Bennett, une analyste en systèmes informatiques isolée qui se retrouve avec une disquette contenant un programme secret. Sa vie bascule lorsqu'elle devient la cible d'une organisation mystérieuse capable d'effacer son identité numérique et de la faire passer pour une criminelle. Le film, bien que parfois daté par sa technologie, a été l'un des premiers à explorer à quel point nos vies pouvaient devenir vulnérables dans le monde connecté, soulevant des questions sur l'identité numérique et la surveillance. C'est un divertissement efficace qui met en lumière les dangers potentiels du cyberespace bien avant qu'ils ne soient largement compris par le grand public.

Matrix (1999) est bien plus qu'un simple film de science-fiction ; c'est une révolution cinématographique et philosophique qui a redéfini le genre. Bien que son thème central soit la nature de la réalité, le concept de piratage est fondamental à l'intrigue. Thomas Anderson, alias Neo, est un programmeur informatique et hacker qui passe ses nuits à chercher des réponses sur le monde qui l'entoure, ce qui l'amène à découvrir la vérité choquante sur la Matrice. Les scènes de piratage initiales, l'utilisation de lignes de commande et le jargon technique (même s'il est stylisé) ancrent le début du film dans le monde des 'hackers' cherchant à percer les systèmes. L'influence de ce film est immense, tant visuellement (le bullet time !) que thématiquement, et il continue de fasciner par sa profondeur et son action spectaculaire. C'est un incontournable absolu.

WarGames (1983) est un classique indémodable qui a non seulement diverti, mais aussi soulevé de profondes questions éthiques sur l'intelligence artificielle et les risques de la guerre froide à l'ère numérique. Matthew Broderick y incarne David Lightman, un lycéen surdoué en informatique qui, en cherchant à pirater les jeux d'une compagnie de jeux vidéo, tombe par erreur sur un ordinateur militaire ultra-secret capable de simuler des scénarios de guerre nucléaire. Ce qui commence comme un jeu prend rapidement une tournure terrifiante lorsque l'IA, nommée WOPR, ne fait plus la distinction entre simulation et réalité. Le film est remarquablement prémonitoire quant aux dangers potentiels des systèmes autonomes et à la complexité de la cybersécurité. C'est un thriller intelligent et captivant qui a marqué les esprits et influencé de nombreux films sur le thème du piratage et de l'IA.

Hackers (1995) est un véritable cri de ralliement pour toute une génération fascinée par l'aube d'Internet et de la culture cyberpunk. Ce film est une capsule temporelle stylisée qui dépeint les hackers non pas comme de simples criminels, mais comme des rock stars du cyberespace, avec leur propre code d'honneur et leur esthétique audacieuse. Angelina Jolie, dans l'un de ses premiers rôles majeurs, et Jonny Lee Miller incarnent parfaitement l'esprit rebelle et inventif de cette communauté naissante. L'esthétique visuelle, avec ses représentations schématiques des réseaux informatiques, est incroyablement datée aujourd'hui, mais elle capture l'imagination débordante de l'époque face à ce nouveau monde numérique. C'est un film culte, plein d'énergie, qui célèbre la curiosité, la connaissance et la subversion face à l'autorité, le tout sur une bande-son techno et électronique qui vous propulse directement dans les années 90. Si vous voulez comprendre les racines de la culture hacker dans le cinéma, c'est par ici qu'il faut commencer !