Shorts est un film pour enfants réalisé par Robert Rodriguez. C'est une comédie fantaisiste sur une ville où des enfants découvrent une roche magique qui exauce les vœux, entraînant toutes sortes de situations chaotiques. James Spader y joue M. Black, le PDG d'une grande entreprise de technologie et le père de l'un des enfants. C'est un rôle inhabituel pour Spader, le sortant de ses zones de confort habituelles du drame ou du thriller. Il s'amuse visiblement dans ce rôle plus léger et familial, même s'il garde un certain air autoritaire. Un petit détour amusant dans sa filmographie.

Shadow of Fear : l'Engrenage (Shadow of Fear) est un thriller psychologique indépendant. James Spader y incarne William Ashbury, un homme qui, après un accident, souffre d'amnésie partielle et est hanté par des fragments de souvenirs violents, le faisant douter de sa propre innocence dans un crime. Spader est efficace pour dépeindre la confusion et la paranoïa du personnage principal alors qu'il tente de reconstituer son passé. Le film joue avec la perception de la réalité et l'identité. C'est un rôle qui permet à Spader d'explorer la fragilité psychologique, un thème qu'il aborde souvent, mais ici sous l'angle de la perte de mémoire.

Présumé coupable (The Assignment) est un thriller d'espionnage où Ben Kingsley et Donald Sutherland tentent de faire croire à la mort du terroriste Carlos le Chacal en utilisant un homme qui lui ressemble trait pour trait, joué par Aidan Quinn. James Spader joue l'agent de la CIA Jack Shaw, impliqué dans cette opération complexe et risquée. Spader incarne ici l'archétype de l'agent secret américain, sérieux et déterminé, naviguant entre la manipulation et la traque. Le film est un jeu de dupes international, et Spader apporte une présence fiable au sein de l'intrigue, même s'il n'est pas au centre de toutes les scènes clés.

Speaking of Sex est une comédie romantique assez légère dans laquelle James Spader joue le rôle du Dr. Roger Klink, un conseiller conjugal un peu dépassé par les situations de ses patients et par sa propre vie. Le film explore les difficultés de communication et les tabous autour du sexe dans les relations. C'est un registre un peu différent pour Spader, plus orienté vers la comédie de mœurs. Il apporte son phrasé unique et son air parfois pince-sans-rire au personnage. Le film est une série de vignettes sur différentes relations, offrant à Spader l'occasion de montrer un côté plus léger, bien que toujours teinté d'une certaine excentricité.

Meurtre à Tulsa (Keys to Tulsa) est un drame criminel qui se déroule dans le milieu trouble de Tulsa, Oklahoma. James Spader y joue Ronnie Stover, un journaliste raté et criblé de dettes qui se retrouve impliqué dans une série d'événements dangereux impliquant sa famille et des criminels locaux. Le film a un ton sombre et des personnages aux mœurs légères. Spader est crédible en homme au bout du rouleau, naviguant dans un monde de secrets et de violence. Le casting comprend également des acteurs comme Eric Stoltz, Cameron Diaz et Deborah Kara Unger, ajoutant à l'atmosphère lugubre de cette petite ville américaine.

Dans le thriller The Watcher, James Spader incarne l'agent du FBI Joel Campbell, un profileur hanté par un tueur en série (Keanu Reeves) qui le nargue en lui envoyant des photos de ses victimes avant de les tuer. C'est un rôle plus conventionnel pour Spader, le type du détective tourmenté. Le film lui permet d'explorer la psychologie d'un homme poussé à bout. Bien que le film lui-même ait reçu un accueil mitigé, la confrontation entre Spader et Reeves est un point d'intérêt. Spader apporte sa gravité habituelle au personnage, essayant de percer l'esprit du tueur.

La musique du hasard (The Music of Chance) est une adaptation du roman de Paul Auster. James Spader y joue Jack Pozzi, un joueur de poker professionnel criblé de dettes qui croise la route d'un homme riche (Mandy Patinkin) ayant récemment hérité. Ils s'associent pour une partie de poker à gros enjeux contre deux millionnaires excentriques. Spader apporte une intensité nerveuse au rôle de Pozzi, un homme désespéré mais rusé. Le film est une méditation sur le hasard, la liberté et la servitude, avec une atmosphère unique et quelque peu surréaliste. C'est un rôle moins connu pour Spader, mais qui montre sa capacité à s'immerger dans des univers littéraires complexes.

Le Jeu du pouvoir (True Colors) voit James Spader et John Cusack incarner deux amis, Peter Burton et Tim Gerrity, qui entrent ensemble en politique. Le personnage de Spader, Tim, est le plus ambitieux et sans scrupules des deux, prêt à tout pour grimper les échelons. Le film explore les compromis moraux et la corruption dans le monde politique. Spader est convaincant en homme dont l'idéalisme initial est rapidement érodé par la soif de pouvoir. C'est un drame politique solide qui met en lumière le talent de Spader pour jouer des personnages complexes avec des motivations ambivalentes.

2 jours à Los Angeles (2 Days in the Valley) est un thriller criminel choral avec un casting impressionnant, incluant James Spader dans le rôle de Lee Woods, un tueur à gages froid et calculateur. Le film suit plusieurs intrigues interconnectées qui se déroulent sur une courte période dans la vallée de San Fernando. Spader est parfait dans le rôle de l'homme de main impitoyable, apportant son calme menaçant caractéristique au personnage. C'est un film stylisé, plein de rebondissements et d'humour noir, typique des thrillers néo-noir des années 90. Spader s'intègre parfaitement dans cet ensemble de personnages hauts en couleur et moralement ambigus.

Dans Wolf, réalisé par Mike Nichols, James Spader joue Stewart Swinton, le rival méprisable du personnage principal, Will Randall, interprété par Jack Nicholson. Randall est un éditeur qui commence à se transformer en loup-garou après avoir été mordu. Spader est délicieusement détestable dans ce rôle de l'homme d'affaires sans scrupules qui complote pour prendre le poste de Randall et séduire sa femme. Bien qu'il n'ait pas le rôle principal, Spader est un antagoniste efficace, ajoutant une couche de tension et de mépris à l'histoire. Le film mélange horreur, romance et satire du monde de l'édition new-yorkaise.

Dans Mortelle influence (Bad Influence), James Spader incarne Michael Boll, un analyste financier timide et influençable qui rencontre Alex (Rob Lowe), un étranger charismatique et dangereux. Alex pousse Michael à explorer son côté sombre, l'entraînant dans une spirale de comportement immoral. Spader est excellent dans le rôle de l'homme ordinaire corrompu par une force extérieure. Le film est un thriller psychologique efficace qui explore les dynamiques de pouvoir et de manipulation. C'est l'une des premières fois où Spader joue un personnage qui, bien qu'initialement passif, est au centre d'une intrigue sombre et tordue, préfigurant certains de ses rôles plus complexes.

La Secrétaire (Secretary) est une comédie dramatique unique où James Spader joue M. Grey, un avocat strict et sadique qui embauche Lee Holloway, superbement interprétée par Maggie Gyllenhaal. Leur relation professionnelle évolue de manière inattendue vers une dynamique BDSM. Spader est parfait dans ce rôle, combinant son talent pour incarner des personnages autoritaires avec une vulnérabilité surprenante qui apparaît au fur et à mesure. Le film, réalisé par Steven Shainberg, est intelligent, drôle et explore les thèmes du désir, du consentement et de la guérison de manière non conventionnelle. La chimie entre Spader et Gyllenhaal est l'étincelle qui rend ce film si captivant et étrangement romantique.

Crash, de David Cronenberg, est une expérience cinématographique qui ne ressemble à aucune autre. James Spader y est James Ballard, un producteur de télévision qui, après un grave accident de voiture, découvre un monde souterrain de personnes sexuellement excitées par les collisions automobiles. Le film est basé sur le roman controversé de J.G. Ballard. La performance de Spader est ici à la fois distante et profondément troublante, parfaitement adaptée à l'univers froid et érotique que Cronenberg dépeint. C'est un film audacieux, psychologiquement complexe et visuellement frappant qui a divisé la critique à sa sortie mais qui est aujourd'hui considéré comme un chef-d'œuvre culte. Spader y est magnétique dans son exploration des limites du désir humain.

Ah, Sexe, mensonges & vidéo ! Le film qui a vraiment propulsé James Spader sur la scène internationale et lui a valu le Prix d'interprétation masculine à Cannes en 1989. C'est un rôle fascinant où il incarne Graham Dalton, un homme mystérieux et introspectif qui ne peut atteindre l'intimité qu'en filmant des femmes parlant de leur vie sexuelle. La performance de Spader est absolument captivante, pleine de nuances et d'une intensité calme qui définit une grande partie de sa carrière. Le film de Steven Soderbergh est un pilier du cinéma indépendant américain, explorant les thèmes de la communication, de la vérité et du désir avec une intelligence rare. Un incontournable pour comprendre l'ascension de Spader !