Les films incontournables sur le thème de la sorcellerie
La sorcellerie au cinéma fascine et terrifie depuis des décennies. Des contes pour enfants aux thrillers horrifiques, ce thème intemporel continue de captiver l'imagination des spectateurs.



Le cinéma a toujours été fasciné par le monde occulte et les pratiques mystérieuses. Les films de sorcellerie explorent des thèmes comme le pouvoir féminin, la rébellion contre les normes sociales et la peur de l'inconnu. Des procès de Salem aux sabbats modernes, ces films nous plongent dans un univers où la magie noire et les forces surnaturelles défient la réalité.
Certains films, comme Hocus Pocus, abordent la sorcellerie avec humour et légèreté, idéals pour un public familial. D'autres, comme The Witch, optent pour une approche plus sombre et réaliste, explorant la paranoia et la superstition qui entouraient les premières colonies américaines. Le film Suspiria de Dario Argento est aussi devenu un classique du genre, il est particulièrement intéressant car il propose une esthétique baroque et une ambiance oppressante.
Au-delà du divertissement, les films de sorcellerie peuvent aussi être le reflet des angoisses et des préoccupations d'une époque. Ils nous invitent à réfléchir sur la nature du bien et du mal, sur le pouvoir de la croyance et sur les limites de la raison.
11. La Sorcière (1982)
Adaptation libre d'un fait divers survenu dans la Russie du XVIIIe siècle, ce film soviétique de 1982 réalisé par Gennadi Vasilyev met en scène le quotidien d'un garde forestier qui, après avoir pris sous son aile une jeune femme, se retrouve confronté aux superstitions de son village. Un long-métrage méconnu qui, sans être un chef-d'œuvre, se regarde avec intérêt pour sa description d'une Russie rurale et mystérieuse, loin des standards hollywoodiens.

10. Sortilège (2020)
Restée inédite en salles en France, cette production Blumhouse sortie en 2020 n'est pas un incontournable du genre, mais se laisse regarder. Gideon Adlon y incarne Lily, une jeune femme complexée par son apparence, qui, après s'être essayée à un sortilège trouvé sur Internet, échange accidentellement son corps avec celui de la star du lycée. Une production fantastique aux effets limités mais remplie de bons sentiments pour adolescents en quête d'eux-mêmes.

9. Suspiria (1977)
Dario Argento signe avec "Suspiria" un chef-d'œuvre du giallo, un film d'horreur italien caractérisé par son esthétique baroque et sa violence stylisée. Jessica Harper incarne une jeune danseuse américaine qui intègre une prestigieuse école de danse en Allemagne, où d'étranges événements se produisent. Le film, visuellement somptueux et rythmé par une bande originale hypnotique du groupe Goblin, est une expérience sensorielle inoubliable. Argento a utilisé des couleurs vives et saturées, notamment le rouge, pour créer une atmosphère onirique et angoissante. Le film a fait l'objet d'un remake en 2018, réalisé par Luca Guadagnino.

8. Le Projet Blair Witch (1999)
Daniel Myrick et Eduardo Sánchez réalisent avec "Le Projet Blair Witch" un film d'horreur à petit budget qui a révolutionné le genre du found footage. Le film, présenté comme de véritables images retrouvées, suit un groupe d'étudiants en cinéma partis enquêter sur une légende locale. L'immersion est totale, et la tension monte crescendo jusqu'à un final angoissant. "Le Projet Blair Witch" a connu un succès commercial retentissant, rapportant plus de 248 millions de dollars pour un budget initial de seulement 60 000 dollars. Les acteurs, inconnus à l'époque, ont été harcelés par des fans qui croyaient à la véracité du film.

7. Dangereuse Alliance (1996)
Andrew Fleming réalise avec "Dangereuse Alliance" un teen movie gothique qui mélange habilement horreur et humour noir. Robin Tunney, Fairuza Balk, Neve Campbell et Rachel True incarnent un groupe de lycéennes marginales qui s'adonnent à la sorcellerie. Le film, qui aborde les thèmes de l'adolescence, de l'exclusion et du pouvoir, est devenu un classique du genre. Fairuza Balk, qui incarne Nancy Downs, la sorcière la plus instable du groupe, a acheté une boutique d'occultisme à Los Angeles après le tournage, témoignant de son intérêt pour la spiritualité alternative.

6. Les Ensorceleuses (1998)
Griffin Dunne réalise avec "Les Ensorceleuses" une comédie romantique fantastique légère et agréable. Sandra Bullock et Nicole Kidman incarnent deux sœurs sorcières, confrontées à une malédiction familiale qui les empêche de trouver l'amour. Le film, qui aborde les thèmes de la famille, de l'amour et de l'acceptation de soi, bénéficie du charme indéniable de ses actrices principales. Une suite, sous forme de série télévisée, est en développement chez HBO Max. Le tournage a été marqué par des tensions entre Bullock et Kidman, qui avaient des visions différentes de leurs personnages.

5. Les Sorcières (1990)
Nicolas Roeg adapte avec "Les Sorcières" le roman éponyme de Roald Dahl, livrant un film fantastique pour enfants à l'atmosphère sombre et inquiétante. Anjelica Huston, en Grande Sorcière maléfique, est absolument terrifiante. Le film, qui aborde les thèmes de la peur et de la manipulation, a marqué toute une génération de spectateurs. Jim Henson, le créateur du "Muppet Show", a participé à la création des effets spéciaux, notamment les maquillages des sorcières. Dahl lui-même a été très critique envers le film, notamment en raison de la fin, qu'il jugeait trop édulcorée par rapport à son roman.

4. Hocus Pocus : Les Trois Sorcières (1993)
Kenny Ortega ("Dirty Dancing", "High School Musical") réalise avec "Hocus Pocus" un divertissement familial par excellence. Bette Midler, Sarah Jessica Parker et Kathy Najimy incarnent un trio de sorcières délurées, ressuscitées par inadvertance le soir d'Halloween. Le film, malgré son scénario simple, séduit par son humour potache et ses effets spéciaux réussis. "Hocus Pocus" est devenu un classique de Disney, régulièrement diffusé pendant la période d'Halloween, et une suite, sortie en 2022, témoigne de son succès durable. Anecdote amusante : Leonardo DiCaprio avait initialement été approché pour jouer le rôle de Max Dennison, mais il a refusé pour tourner "Gilbert Grape".

3. The Love Witch (2016)
Anna Biller signe avec "The Love Witch" une œuvre unique en son genre, un hommage flamboyant aux films d'horreur psychédéliques des années 60 et 70. Samantha Robinson, dans le rôle d'Elaine, la sorcière obsédée par l'amour, captive par son charme vénéneux. Le film, entièrement tourné en 35mm, bénéficie d'une esthétique somptueuse, des costumes aux décors, en passant par la photographie saturée. "The Love Witch" est bien plus qu'un simple pastiche : il s'agit d'une réflexion subversive sur les relations hommes-femmes et les stéréotypes de genre, le tout enrobé d'un humour noir irrésistible. Biller a non seulement réalisé, écrit et produit le film, mais elle a également conçu les costumes et les décors, témoignant d'un contrôle artistique total.

2. Les Sorcières d'Eastwick (1987)
George Miller, loin de "Mad Max", offre avec "Les Sorcières d'Eastwick" une comédie fantastique des plus savoureuses. Jack Nicholson, en diable charmeur, cabotine avec un plaisir communicatif, face à un trio de sorcières interprété par Susan Sarandon, Michelle Pfeiffer et Cher, toutes plus pétillantes les unes que les autres. Le film, visuellement riche et rythmé par une bande originale entraînante, aborde avec légèreté les thèmes du pouvoir féminin et de la libération sexuelle. Une curiosité : initialement, le rôle de Daryl Van Horne (Nicholson) était prévu pour Bill Murray. Un changement de casting qui s'avère finalement des plus heureux, tant Nicholson s'approprie le personnage avec une gourmandise inégalable.

1. The Witch (2016)
Robert Eggers signe avec "The Witch" une œuvre qui transcende le simple film d'horreur pour devenir une immersion suffocante dans la Nouvelle-Angleterre du XVIIe siècle. L'attention maniaque aux détails historiques, des costumes aux dialogues, confère une authenticité rare. Anya Taylor-Joy, dans son premier grand rôle, livre une performance envoûtante, oscillant entre innocence et suspicion. La lenteur du récit, loin d'être un défaut, participe à l'installation d'une tension palpable, culminant dans un final qui marquera durablement les esprits. La photographie, baignée d'une lumière naturelle blafarde, renforce l'atmosphère oppressante, faisant de "The Witch" une expérience cinématographique inoubliable.
