Écrit et réalisé par Shane Black, le maître des dialogues vifs et de l'humour noir, "Kiss Kiss Bang Bang" est une comédie policière qui ravira les fans de "Snatch" par son ton décalé et son intrigue tordue. Robert Downey Jr. est hilarant en petit escroc de New York qui se retrouve à Hollywood et est confondu avec un acteur. Il est associé à un détective privé cynique (Val Kilmer, excellent) pour enquêter sur un meurtre, se retrouvant plongé dans une affaire complexe digne des romans noirs. Le film est méta, plein de commentaires en voix-off (par Downey Jr. lui-même), brise souvent le quatrième mur, et regorge de répliques cultes. C'est intelligent, drôle, et un parfait exemple du style unique de Shane Black.

"Slevin" (Lucky Number Slevin) est un thriller complexe et stylisé qui partage avec "Snatch" un goût pour les intrigues alambiquées impliquant des gangsters, des quiproquos et des retournements de situation. Josh Hartnett incarne Slevin, un jeune homme malchanceux qui se retrouve pris entre deux chefs de la mafia rivaux (Morgan Freeman et Ben Kingsley, savoureux) à New York, chacun le prenant pour quelqu'un d'autre et exigeant qu'il commette un meurtre pour lui. Ajoutez à cela un détective obstiné (Stanley Tucci) et un tueur à gages légendaire surnommé "Le croque-mitaine" (Bruce Willis), et vous obtenez un puzzle narratif fascinant. Le film est plein de surprises et demande une certaine attention pour assembler toutes les pièces.

Quentin Tarantino a révolutionné le cinéma avec "Pulp Fiction", un film qui, comme "Snatch", jongle avec plusieurs intrigues criminelles qui finissent par se croiser de manière inattendue. Des gangsters philosophes, une femme de parrain danseuse, un boxeur en fuite, un couple de braqueurs de diner... les personnages sont iconiques et les scènes sont devenues cultes. La structure narrative éclatée, les dialogues stylisés à l'extrême et la bande-son éclectique ont marqué des générations de cinéastes. Moins centré sur les arnaques et les casses que "Snatch", "Pulp Fiction" est une immersion dans un univers criminel pop et référencé, où l'humour noir côtoie la violence et la coolitude. Un chef-d'œuvre intemporel.

Impossible de parler de films comme "Snatch" sans mentionner l'œuvre qui a posé les bases de beaucoup de ces codes : "Reservoir Dogs" de Quentin Tarantino. Ce premier film de Tarantino, sorti en 1992, est une claque par sa structure non linéaire, ses dialogues cultes et sa violence graphique (souvent suggérée). L'histoire se concentre sur un groupe de criminels qui ne se connaissent pas et dont un braquage de diamants tourne mal. Ils se retrouvent dans un entrepôt, essayant de comprendre qui est la "taupe" qui les a balancés. L'essentiel du film repose sur les interactions entre les personnages et les flashbacks, créant une tension palpable et des moments de bravoure inoubliable. Un jalon du cinéma indépendant et criminel.

De Martin McDonagh, le réalisateur de "7 Psychopathes", "Bons baisers de Bruges" est une autre pépite de comédie noire qui trouve sa place aux côtés de "Snatch" par son ton décalé et ses dialogues percutants. Deux tueurs à gages irlandais (Colin Farrell et Brendan Gleeson, formant un duo exceptionnel) sont envoyés à Bruges, en Belgique, pour se faire oublier après un contrat qui a mal tourné. L'un déteste la ville, l'autre l'adore, et leur attente forcée va donner lieu à des situations à la fois hilarantes et mélancoliques. Le film est superbement écrit, explorant des thèmes inattendus (la culpabilité, la rédemption) au milieu des fusillades et des répliques cinglantes. C'est drôle, touchant, et d'une intelligence rare.

Après le succès de "Bons baisers de Bruges", Martin McDonagh nous livre "7 Psychopathes", une comédie noire complètement déjantée qui plaira aux amateurs d'histoires criminelles tordues et dialoguées. Un scénariste en manque d'inspiration (Colin Farrell) se retrouve malgré lui impliqué dans le vol d'un Shih Tzu appartenant à un gangster imprévisible (Sam Rockwell, génial) à cause de ses amis excentriques qui kidnappent des chiens contre rançon. Le film joue constamment avec les conventions narratives, mélangeant réalité et fiction avec un humour absurde et des scènes de violence stylisées. C'est un film sur l'écriture, sur la violence au cinéma, et surtout, une galerie de personnages fêlés et irrésistibles. Complètement barré et brillant.

Réalisé par Matthew Vaughn (qui a produit "Arnaques, crimes et botanique"), "Layer Cake" est un thriller criminel britannique d'une élégance rare, souvent comparé au travail de Guy Ritchie. L'histoire suit un trafiquant de drogue sans nom (Daniel Craig, dans un rôle qui a contribué à le faire connaître avant James Bond) qui souhaite se retirer des affaires, mais se retrouve entraîné dans une série de problèmes complexes impliquant un caïd serbe, une cargaison d'ecstasy disparue et des gangsters dangereux. Moins frénétique que "Snatch", "Layer Cake" mise sur une atmosphère plus posée mais tout aussi stylisée, avec une narration soignée et des personnages fascinants. C'est intelligent, plein de suspense et visuellement très réussi.

Avec "RockNRolla", Guy Ritchie continue d'explorer les bas-fonds de Londres avec son énergie caractéristique. Ce film, souvent sous-estimé, possède pourtant tous les ingrédients qui font le charme de "Snatch" : une galerie de personnages déjantés (gangsters, rockeurs, promoteurs véreux...), des intrigues multiples qui s'entrecroisent de manière inattendue, et un humour très noir. L'histoire tourne autour d'une affaire immobilière qui tourne mal et implique tout le monde, d'un parrain russe à un groupe de rockeurs toxicomanes. Gerard Butler, Tom Hardy, Idris Elba... le casting est solide et s'amuse visiblement beaucoup. C'est peut-être moins culte que ses premiers films, mais "RockNRolla" est une virée jouissive dans l'univers de Ritchie, pleine de style et de coups tordus.

"The Gentlemen" marque le retour en force de Guy Ritchie à son style de prédilection, celui qui a fait le succès de "Snatch" et "Arnaques, crimes et botanique". Oubliez les grosses productions, on replonge ici dans le Londres criminel avec ses figures excentriques et ses magouilles à gogo. Matthew McConaughey incarne un baron de la drogue américain qui cherche à vendre son empire d'herbe très lucratif, déclenchant une série de complots et de trahisons. Le casting est absolument phénoménal, avec Hugh Grant dans un rôle à contre-emploi délicieux, Colin Farrell en coach de boxe philosophe, et Charlie Hunnam en bras droit loyal. C'est stylé, c'est drôle, c'est violent, et les dialogues fusent avec l'efficacité qu'on attend de Ritchie. Un vrai plaisir coupable !

Si vous avez adoré l'énergie débridée et les dialogues ciselés de "Snatch", vous devez absolument (re)voir son grand frère, "Arnaques, crimes et botanique". C'est le film qui a propulsé Guy Ritchie sur la carte du cinéma mondial et a défini son style inimitable : une multitude de personnages hauts en couleur, des intrigues qui s'entremêlent de manière chaotique et hilarante, et un rythme effréné qui ne laisse aucun répit. L'histoire suit quatre jeunes londoniens qui se retrouvent lourdement endettés après une partie de poker truquée et doivent trouver de quoi rembourser un parrain local en moins d'une semaine. Attendez-vous à des situations rocambolesques, des gangsters incompétents et une bande-son qui claque. Un classique instantané du film de casse britannique !